Voici deux extraits où il est question de patchwork :
“En vue de son voyage, sa mère lui avait découpé des centaines d’hexagones en tissu jaune et blanc cassé et autant de gabarits en papier afin qu’elle les assemble en forme de rosaces. Honor avait espéré achever un quilt jardin de grand-mère au cours de la traversée, mais les oscillations du pont lui interdisaient d’adopter un rythme suffisamment régulier pour réussir les petits points impeccables qui étaient sa marque de fabrique.”
“Le quilt de Mme Reed était composé de bandes de tissu cousues ensemble pour former des carrés rudimentaires dans les tons bleus, gris, blanc cassé et marron, entre lesquels, de temps à autre, s’intercalait une bande jaune. […] Ce qui la frappait dans ce quilt c’était la même chose qui lui avait plu dans le jardin de devant. La disposition des couleurs semblait improvisée, et pourtant le résultat ne manquait pas de charme. […] Coloré, somptueux, respirant la spontanéité, le quilt de Mme Reed faisait paraître enfantins les couvre-pieds en appliqué rouge et vert tant prisés des femmes de l’Ohio. Quant à ses propres patchworks si minutieux, Honor, en comparaison, les jugeait maniérés et trop alambiqués.”
Je suis également tombée sur la page Pinterest de l’auteur qui a rassemblé des photos d’ouvrages du XIXe siècle, les mêmes que ceux qu’elle décrit dans son récit.
C’est un très beau roman, bien écrit, que je ne peux que conseiller, en particulier aux quilteuses qui me lisent.
Bon week-end !